D'une pierre trois coups

Convaincue par la durabilité, l’entreprise FAMSA exploite des matériaux, innove du point de vue technologique et s’engage en faveur de la nature et de la biodiversité, tout en assumant ses responsabilités sociétale et environnementale.

L’entreprise a été fondée en 1922. En 2001, la carrière de Massongex Losinger SA et celle de Choëx FAMSA fusionnent sous le nom de FAMSA. Actuellement la société est active sur trois sites dont un site d’extraction de plus de 12 ha (Freneys) à 1000 m d’altitude, un site de traitement des matériaux (Choëx) à 660 m et un site de chargement (Massongex) à 400 m. Les produits durs (sable, gravillons, ballast), de renommée nationale, sont utilisés principalement pour les chemins de fer et la route, par la Confédération, les cantons et les communes de Romandie. Les produits pour la construction sont utilisés dans le Chablais valaisan et vaudois. Elle exploite notamment une roche appelée « Grès de Carrière », une roche très dure, assez rare et très recherchée pour ses qualités (dureté élevée, résistance à l’usure et au polissage) qui permettent d’augmenter la longévité des infrastructures.

FAMSA s’investit fortement dans la recherche de nouveaux produits et de nouvelles technologies peu polluantes et respectueuses de l’environnement : par exemple dans la recherche de nouveaux produits routiers LNA (low noise asphalt). Ces produits destinés à atténuer le bruit directement à la source vont améliorer considérablement la qualité de vie et le confort des riverains et citadins, ainsi que celui des utilisateurs. Des tests réalisés sur le canton de Genève démontrent que l’on arrive à réduire le bruit de 9 décibels (dB), sachant que 3 dB représentent déjà une réduction de 50 % de la puissance d’émission.

Responsabilité environnementale

Dans ses installations, l’entreprise fait aussi preuve de pionnière, notamment avec un système de transport de matériaux par bandes transporteuses entièrement automatisé, afin d’augmenter son efficacité et de réduire ses émissions de CO2. La direction et le personnel de l’entreprise FAMSA portent la plus grande importance au respect de l’environnement en modernisant continuellement et en entretenant soigneusement leur parc de machines et d’installations. Tous les engins qui composent la chaîne de production sont équipés de moteurs de dernière génération ACERT et Tier 3 ou 4, à faible consommation d’énergie et à faible émission de particules (PM10) et d’oxyde d’azote (NOx). Seuls les engins de remplacement et de secours, ne travaillant que peu d’heures annuelles, ne sont pas systématiquement remplacés.

Des mesures concrètes en faveur de la nature

FAMSA s’engage aussi activement en faveur de la nature et de l’écologie par des interventions ciblées qu’elle effectue chaque année. Crapaud sonneur à ventre jaune, criquet à ailes bleues ou épilobe à feuilles de romarin, ces espèces rares trouvent désormais leur place dans les biotopes aménagés, aussi bien à l’intérieur de la carrière que dans la région environnante. Ce repeuplement s’est fait par l’action de l’homme. Chez FAMSA, aussi bien la direction que chaque collaborateur a pris à cœur d’offrir des lieux de vie à la faune et à la flore et ainsi, différentes haies avec une très grande diversité d’arbustes ont été plantées.

D’importantes surfaces de la carrière sont des milieux graveleux et secs. Ces structures sont importantes aussi bien pour de nombreuses espèces de plantes rares que d’insectes, majoritairement les abeilles sauvages. Ceci est très précieux, car les abeilles sauvages pollinisent les fleurs de manière bien plus efficace que les abeilles domestiques.

FAMSA a ainsi mis en œuvre une série de 17 mesures, dont 8 ont déjà été réalisées : dans la plaine de Massongex, le canal des Iles a été élargi et renaturé sur une centaine de mètres ; une partie du cours de la Loënaz a été végétalisée et un rideau abri constitué d'une haie arborée a été planté entre 2006 et 2009 ; un étang agrémenté de saules, celui des Ilettes, a également été aménagé avec pour objectif la reproduction de l'écrevisse à pattes blanches et de batraciens ; plus haut, dans les parties boisées du flanc de la montagne, des passages à faune assurent une continuité biologique sans effet de coupure pour les espèces forestières.

D'autre mesures sont en cours de réalisation : notamment la création d'une liaison biologique sous forme de bande herbeuse en lisière de forêt sur la commune de Monthey ; la création d'un biotope humide sur le coteau de la commune de Massongex ou encore l'aménagement de mares à batraciens dans le site des Ilettes. Toutes ces mesures sont accompagnées par un suivi biologique.

Habituellement, l'entier des surfaces d'une carrière n'est pas exploité en continu. Une partie des surfaces comporte donc des biotopes pionniers. De plus, les surfaces exploitées doivent être remises en état. Dans ce cadre, FAMSA veille également à ce que, à mesure de l'arrêt de l'exploitation, les carrières soient recolonisées naturellement ou plantées d'essences feuillues de station (locales).

Partout sur le terrain, parfois avec le précieux concours de Beat Haller (Responsable Nature et sols, ASGB, Berne), certaines espèces végétales choisies (notamment le tamarin d’Allemagne, l’œillets à Delta ou l’euphorbe petit cyprès) sont favorisées. Des plants sont ainsi sécurisés et tout autour, le terrain est spécialement aménagé en leur faveur.

Une plante problématique, le buddleia de David (arbuste invasif figurant sur la liste noire) colonise les surfaces graveleuses et sèches. Parfois sur d’immenses surfaces ! Depuis quelques années, FAMSA mène la lutte (à grands efforts !) avec différentes méthodes. Année après année, entre 200 et 400 heures de travail sont ainsi mobilisées contre cet envahisseur. En 2014, FAMSA a pu se féliciter de comptabiliser l’éradication du 1’000’000e buddleia de David !

Engagement pour les générations futures

FAMSA invite les classes d'écoliers des communes avoisinantes afin de leur permettre de découvrir le monde de la carrière. Elle leur explique les enjeux d'une exploitation et les compensations en faveur de la nature. FAMSA démontre ainsi que l'ampleur d'une intervention majeure sur la nature et le paysage peut être diminuée lorsque la direction et les collaborateurs de l'entreprise soutiennent la cause de la préservation et de la promotion de la biodiversité, voire participent activement aux mesures en faveur de la nature.